logloglog
This is an experiment inspired by Michael Dean’s own logs. Here, I’ll publish ideas and thoughts captured throughout the day, partly to make sense of what I’m thinking and partly to trigger more thinking and essay ideas.
17/03/2025
Joies du soir, de Victor Hugo. Poème qui résonne avec ces instants innombrables où la vie prise sur le vif interroge sa propre fin.
C'est l'instant de songer aux choses redoutables.
On entend les buveurs danser autour des tables;
Tandis que, gais, joyeux, heurtant les escabeaux,
Ils mêlent aux refrains leurs amours peu farouches,
Les lettres des chansons qui sortent de leurs bouches
Vont écrire autour d'eux leurs noms sur leurs tombeaux.
et
On croit sentir dans l'ombre une horrible piqûre.
Tout ce qu'on fit s'en va comme une fête obscure.
À quoi bon danser joyeux autour des tables, quand dans un dernier regard en arrière, avant de trépasser, le souvenir joyeux sera triste? Quel sens y-a-t-il à trouver sur un cailloux qui tournoie, sur lui-même, et autour d’une boule de feu qui se consume sans aucune raison? On s’agite sur ce promontoire qui flotte dans le vide, on accélère, tout épris de nos histoires, nos infimes objectifs et idées insignifiantes, mille pensées, mille sentiments qui ne passent jamais l’atmosphère, tout ce que nous avons aimé, subi, trahi, rêvé, pensé, haï, rejeté, déçu, vécu, furtifs reflets rouges de flammes dansantes sur un rochet qui s’en fout. Pourquoi s’agiter?
C’est que si la mort est une embuscade dans la vallée sinistre de l’éternité, tout, autour du mourant en qui décroît la flamme, et qui contemple le grand ciel qui est son précipice, tout autour de lui chante, rit, et vit. C’est que tout continue dans un présent infini, et que momentanément, ce présent est notre seul bien. Pourquoi faudrait-il une direction, une signification, un sens? Quitte à flotter dans le vide, autant danser plutôt que de s’agiter. Danser le vide. La belle forme est à elle-même sa seule fin, et probablement notre seul bien. Quitte à rester, plutôt que de manger par besoin, pour survivre, autant le faire avec art. Principale différence entre l’esprit français et l’esprit allemand.
16/03/2025
Créer de rapides articles pour creuser l’actualité, sous le prisme des contenus que je lis. Pas si difficile.
15/03/2025
Tchékhov. Sand. Bonne période pour la lecture.
Quelques mots pris sur le vif devant ce tableau de Valladon :
Folie abrutie par le soleil et la foi, démence de celle qui a vu ce que l’Homme a cru voir, vaincue sublime d’un ciel qui fulmine. Elle darde un regard dissipé, te perce à fond et s’en tape, parce qu'autre chose la captive - fascination qui la retient prisonnière. Pour ou contre son gré ?
Longtemps j’ai remis à plus tard les activités qui promettaient de me procurer une joie réelle. Comme si ça n’était jamais le moment de se faire plaisir, de se trouver. Comme s’il fallait attendre que les conditions soient parfaitement réunies, car faire ce que je désirais menaçait d’engendrer une explosion que rien ne saurait contenir.
Donc garder pour plus tard telle formation, tel projet d’écriture, tel livre. Plus tard, toujours plus tard - dans la journée, dans la semaine ou dans le mois. Aussi, comme enfermé dans le cadre formel du weekend. “On ne fait pas ça le samedi, après 20h il n’est plus temps”. Mais au nom de quoi est-il jamais temps de quoi que ce soit, à part faire ce que tu entends? Pourquoi faudrait-il que le travail rémunéré, tes missions freelances, soient effectuées pendant la journée en semaine entre 8h et 19h? Au diable, puisque tu aimes travailler quand les autres font autre chose. Le matin, le samedi, le dimanche.
Tu as peur. C’est vrai. Et c’est cette peur qui te maintient en position foetale, emberlificoté dans des idées pré-conçues sur “le bon moment, le bon endroit, les bonnes conditions”.
On ne fait jamais rien que maintenant, n’en déplaise aux architectes du temps. Aux semaines idéales, aux todolisteux, et toute la petite engeance productiviste dont je n’ai souffert les incantations que trop longtemps sur les réseaux sociaux.
14/03/2025
Macbeth à la Comédie française. Ou quand la mise en scène est si lourde qu’elle empâte littéralement les comédiens. Passe encore qu’aucune émotion forte ne survive au choix esthétique de l’austérité du prêtre et l’abstraction du crime. Fallait-il nous envelopper de chuchotements inquiétants et d’une musique confuse en permanence quitte à faire parler les comédiens dans un micro, quitte, donc, à s’économiser la compréhension du texte ? Après tout, c’est la Comédie française, c’est Shakespeare, c’est Macbeth. Si l’on n’entend pas le texte là, où l’entendra-t-on ?
Les comédiens, qui devaient parfois hurler pour se faire entendre, et la plupart du temps récitaient platement et sans verve, sans nuances, quelques uns des plus grands vers de littérature occidentale, m’ont fait pensé à la satire qu’en fait Shakespeare, à travers la bouche d’Hamlet:
“Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, d’une voix naturelle ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver assez de modération pour pouvoir la calmer. Oh ! cela me blesse jusque dans l’âme d’entendre un gaillard tonitruant coiffé d’une perruque mettre une passion en lambeaux, en haillons, et fendre les oreilles de la galerie qui généralement n’apprécie qu’une pantomime incompréhensible et le bruit. Je voudrais faire fouetter ce gaillard-là qui charge ainsi Termagant et outre encore Hérode ! Evitez cela, je vous prie.”
Enfin, la traduction de Bonnefoy. Compliquée, savante, pleine de phrases alambiquées construites pour le plaisir de faire entendre une autre langue dans le français, une autre musique, où le sens doit être déchiffré, plaisir académique du hiéroglyphe. En fait je ne nie pas la valeur de ce travail, dont l’objet est critique sur notre langue. Il permet à l’écrivain qui connaît déjà la pièce de tester ce dont sa propre langue est capable quand on la fait plier fort. Bref, cette traduction est non seulement faite pour être lue, et pas par n’importe qui, je crois. Pourvu qu’on ait souci faire connaître et aimer l’un des plus grands génies littéraires de notre histoire. C’est un peu comme si, pour faire aimer le jazz, vous choisissiez de faire écouter ce qu’il y a de plus radical et sans mélodie. Commencer par Björk pour introduire à la pop.
“Etre ou ne pas être : telle est la question.”. L’une des phrases les plus connues de Shakespeare dans la langue française devient, chez Bonnefoy
- “Etre ou n'être pas. C'est la question.”
Choix qui m’est incompréhensible dans la mesure où la sienne fait neuf syllabes. Que personne ne dirait “n’être pas”. Que “Such is the u
ce dont Il permet On reconnaît son auteur dès la première scène. Je crois beaucoup à la valeur de faire entendre quelque chose d’original - mais pour les écrivains et autres littérateurs.
13/03/2025
“Il n’y a pas de génie. Il n’y a même pas de talent.”
Les personnes qui soutiennent cet argument ont souvent pour objectif de critiquer la fascination abêtie des masses pour les grands hommes du roman national.
Récemment, dans un dîner, l’argument était étendu à Musk, et le mythe des entrepreneurs géniaux.
J’osais mentionner que, si on adhérait pas à la fable qu’un surhomme seul dans son garage était parvenu à lancer des fusées dans l’espace etc. le fait est que Musk était un entrepreneur “de génie”.
-Non ! justement, pas du tout, c’est un mythe, c’est facile quand on a de l’argent et qu’on s’appuie sur les meilleurs cerveaux de la terre!
Je trouve cette position dangereuse, à plusieurs niveaux, et erronée.
Cet homme n’est pas, certes, un génie total que l’on doit aveuglément révérer. C’est d’ailleurs maintenant plus qu’évident. Mais de façon absolument évidente, il est très bon dans ce qu’il fait. C’est à dire gagner de l’argent pour réunir une équipe de haut vol dans le but de résoudre des problèmes d’ingéniérie fondamentaux pour notre époque, de façon innovante. Manifestement il a une vision, et jusqu’à présent il a été assez efficace pour l’atteindre. Il faut le reconnaître si l’on veut le combattre. Sinon, tu t’exposes à subir les conséquences de ce que tu as sous-estimé - et tu auras travaillé contre convictions.
Erroné, ensuite. Parce que ce n’est pas parce que le roman national exagère la toute puissance de certains hommes que le génie, le talent n’existe. Ce sont deux choses différentes. Littéralement, le génie, c’est que nous avons en propre. Ce que les gens ont spécifiquement en propre, bien à eux, c’est génial. Quand ils l’expriment en tout cas. Ça m’intéresse toujours, en tout cas.
Je crois aussi que c’est faire un procès d’admiration à la fascination. Admirer vient d’ad-miratio. Aller vers. C’est vouloir être comme. Être fasciné, c’est s’interroger sur la possibilité unique d’apparition d’une individualité hors norme. C’est être captivé par une trajectoire de vie totalement folle. Churchill confessait être fasciné par Hitler. Il ne l’admirait pas. Être fasciné, c’est accepter que l’on peut apprendre quelque chose de nouveau de l’étude d’une trajectoire particulière.
Bien sûr qu’Elon Musk est fascinant. Faut-il pour autant succomber au mythe collectif du surhomme sauveur, en abdiquant toute pensée critique devant la supériorité d’intellect du type, jamais. Comment l’idée leur a-t-elle traversé l’esprit?
12/03/2025
We need assemblies for future generations.
Picture this: you’re at the beach. You have a choice. Stay an hour longer and lose everything when you leave. Or pack up now, even hough the sun feels amazing. Rationally, we’d all leave immediately. But chancesq are, your body would hesitate. Strange example, right? What’s even stranger is the disproportionate consequence.
Some problems carry disproportionate consequences if we don’t solve them today—even if the damage isn’t visible yet. Climate change is the obvious one. But take COVID as another example. We waited until the virus hit Italy to take it seriously. And even then, we laughed at the Italians instead of acting.
But to fix this, we have to understand why we fail to address these issues in the first place.
Why do we lose sight of them?
Because politics focuses on what people demand right now. On the hyper-now. On the breaking-news cycle.
Why do people ignore the long-term?
Because we only see immediate benefits and immediate harm.
Why do we crave immediate rewards?
Because our brains evolved to survive in an environment where we had to meet basic needs—food, reproduction, dominance, resource hoarding—immediately.
We can’t rewrite our genetic code. Not yet, at least. That’s a law of nature—unless we figure out how to bend it in the future. (Possible, but let’s park that topic for now.)
What we can rewrite is our collective code. That’s called politics.
But politics is shaped by individual desires in a democracy. Tocqueville got this: equality of conditions means any gap between individuals feels intolerable. We become more individualistic. My happiness matters. My measurable happiness.
So, how do we fix this? By rewriting the code of politics.
By creating an assembly that exists specifically to make rules for the future.
A future assembly.
Wait, how do we avoid the usual voting and interest-group problems? Getting rid of Democracy? Would be hard to ensure the dictator is enlightened. Collectivity is best at solving collective problem. So how ?
By choosing members randomly.
It’s already happening—in Chile, Marseille, Uruguay, Belgium…
Worth exploring.
11/03/2025
First principles thinking is physical constraint thinking, not human convention (economics). If you want to gain a deep understanding of anything or increase your chances of not being wrong about the future, it's absolutely mandatory. Sure, economics is important, but it largely depends on humans - we can play with it. Physics doesn't.
So what does that mean for understanding the Ukraine conflict and the chances we would stand against Russia?
In a fight between Bruce Lee and the Hulk, who would you bet on? Muscles, I guess. Brute force. It's not 100% certain when forecasting the result, but it's a safer bet.
The equivalent in modern conflict is machines and the number of them a country possesses. The one who has more of them more or less wins (removing nuclear weapons from the equation).
So the real question we should be obsessed with is: who will indeed have more? Forecasting this requires first and foremost evaluating it from a physical point of view:
Physical structure: Do we have the manufacturing industry to build them? What about the resources needed for it? Do we produce them on our own?
Energy: Can we actually power them? It's not enough to make them exist. You need a motor and whatever is needed to nurture it. A human needs a stomach and food to run, a tank needs gasoline, and a drone needs an electric motor, a battery, and electricity.
Brain: Can you provide the brain of the machines (GPUs)?
During the Second World War, the US was the #1 producer of steel and oil. Germany and Japan did not produce any oil and were far behind in steel production. That left them with only two options: either win very quickly or get big so fast that you control the resources. This was Japan's bet when they tried to quickly control Indonesia with the attack on Pearl Harbor.
Anyway, we are entering a world where oil is going to be scarce. So, from first principles thinking, the question now is: Who produces oil, steel, EVs, batteries, lithium, and electricity on its own?
Can you spot the pattern throughout all these graphs ?
10/03/2025
Commencer, c’est faire, n’importe comment, n’importe où. Prendre le train à n’importe quelle station, en ayant confiance dans le fait qu’organiquement, tu vas faire le changement de ligne qui convient. Plutôt que de rester sur le bord de quai à imaginer la route parfaite. C’est l’intuition qui permettra de réorienter discrètement vers le bon cap. L’intuition est directrice, elle n’est pas moteur.
Avoir confiance en son intuition, c’est tirer sur le lanceur du zodiac en acceptant que les premiers mètres ne seront pas l’oeuvre d’un plan parfait. C’est lui donner l’élan dont elle a besoin pour s’exprimer, même si tu ne sais pas ce qu’elle va dire.
09/03/2025
La meilleure manière de me mettre à écrire, c’est de parler tout seul. La meilleure manière de penser, c’est d’écrire. Et la meilleure manière de parler, c’est de penser. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément.
08/03/2025
Lu dans le Monde :
“Je me demande déjà si l’avoir mise au monde n’était pas un choix égoïste. Dans un contexte géopolitique où les guerres et leurs horreurs deviennent la norme. Où l’individualisme, la haine, et la peur de la différence sont érigés comme de nouvelles morales. Où l’ère de la postvérité permet à de nouveaux dictateurs de légitimer leurs délires d’expansion, de destruction et de domination. Où le vivant est devenu la dernière de nos priorités.”
Donc, il serait égoïste de vouloir un enfant pour son bonheur personnel, si celui de l’enfant n’est pas garanti par la situation écologique et géopolitique du monde.
Cet argument me rend fou. Soyons clairs: il est parfaitement légitime de choisir de ne pas avoir d’enfants, pour des raisons intimes. Donner la priorité à sa carrière, son temps libre, ou tout simplement parce qu’on n’en veut pas, point.
Mais prétendre que cette décision se fonde le mauvais état de la planète n’est pas rationnel, et (souvent inconsciemment) hypocrite. Examinons plutôt.
Le monde “va mal”. Regrettes-tu d’être en vie pour cette raison ? Tes parents ont-ils été égoïstes en te donnant l’opportunité de le constater par toi-même? La souffrance causée par une actualité déprimante supprime-t-elle absolument toute joie d’être vivant chez toi? Et si tel est le cas, est-ce le monde qui va mal, ou juste toi?
“Mais les choses ne font qu’empirer”. Mettons que ce soit vrai. Aucune génération sur terre depuis la nuit des temps n’a été matériellement plus privilégiée que la tienne. Est-ce qu’un recul des conditions de vie rendrait la vie si désagréable qu’elle ne vaudrait en rien la peine d’être vécue ?
“Mais c’est égoïste de le faire pour moi”. En quoi cela serait-il davantage le cas maintenant que n’importe quelle autre génération auparavant?
En quoi est-ce à toi de décider pour un être futur si la vie en vaut la peine ou non ? Si les douleurs éventuelles causées par d’incertains évènements géopolitiques surpassent la joie de rire, tomber amoureux, faire l’amour, créer, etc. ?
Les générations se succèdent depuis la nuit des temps dans une longue chaîne humaine qui s’est érigée malgré les cahots de l’histoire, malgré la guerre, la famine, la pauvreté, les maladies. Rétrospectivement, aurait-on dû épargner à toutes les personnes qui souffert du cours de l’Histoire le fardeau de vivre? N’est-ce pas une manière de se prendre pour le centre du monde, pour Dieu, que de décider pour autrui que la situation géopolitique dont tu es témoin justifie plus qu’aucune autre de briser la chaîne?
“Mais avoir des enfants est ce qui alourdit le plus l’empreinte carbone”. Tu es donc écologiste. Tu souhaites voir la civilisation évoluer vers un autre modèle. Si l’on pousse ton raisonnement jusqu’à son terme, toute personne écologiste devrait ne pas avoir d’enfant. Ce qui est le meilleur moyen d’éradiquer les écologistes de cette planète. Donc de ne pas changer de modèle, ni d’influer sur la direction que l’on prend collectivement. CQFD.
Ce qui est égoïste, c’est de faire passer un doute intime pour un choix moral et politique, qui risque d’influencer le comportement des autres.
07/03/2025 - Je ne suis pas sûr que Victor Hugo soit le plus grand de nos écrivains, ni même qu’il fasse partie du canon de la littérature occidentale. Mais personne plus que lui n’incarne la France. Il est comme sa conscience. Notre conscience collective. Je vois beaucoup de lui chez quelques uns des grands hommes qui ont fait l’histoire du pays. C’est comme s’il avait donné une voix à la bonne étoile qui veille sur notre route, et occasionnellement, s’incarne dans un destin ou deux.
Sur ce qu’il y a de majesté froide dans la vertu qui se trompe:
“Javert, effroyable, n’avait rien d’ignoble. L’impitoyable joie honnête d’un fanatique en pleine atrocité conserve on ne sait quel rayonnement lugubrement vénérable. Sans qu’il s’en doutât, Javert, dans son bonheur formidable, était à plaindre, comme tout ignorant qui triomphe. Rien n’était poignant et terrible comme cette figure où se montrait ce qu’on pourrait appeler tout le mauvais du bon.”
“Intention without caring”. Playing. Doesn’t every great piece of creation stem from an intention, without tension? How can I play in everything I do?
"Don't think" - Heard this from Ray Bradburry, who explained that he had this taped to the wall over his typewriter for decades - “you should get on with the business of living”. Living on the typewriter.
So first, feel. Then think. Organic, then dialectic. Produce, then delete.
Intellect is a danger to creativity. Because the brain, in order to think, first says : “No”. While the body is just about saying “yes”. So, to create, feel.
Don’t feel good. Feel. Just feel. Stop trying to feel : observe the sensations. This is feeling. This is the only reality you can ever feel.
Tu dois avoir un espace pour créer le plus possible toute la mauvaise came qui doit sortir pour le meilleur arrive. Comme un robinet bouché qui crachotte de l’eau marronnasse avant de laisser l’eau pure sortir.
La vertu consiste souvent dans l’observation sage et indifférente de l’agitation d’autrui. Mais à partir de quand l’inaction vertueuse devient-elle faiblesse?
C’est en faisant lumière sur un objet qu’on en discerne les limites. Donc, toujours définir ses peurs pour ne pas les laisser vaporiser leur poison sur le reste de ta vie, qui n’est pourtant pas concerné par l’objet de cette peur.
La personne idéale que tu aimerais être à 80 ans est censée se confronter aux difficultés de la vie. Sinon aucun mérite. L’obstacle est le chemin. Donc non seulement les accepter, mais les désirer.
Toujours laisser la curiosité guider tes réactions à une opinion divergente, désagréable, ou étonnante. Jamais le scepticisme.
À afficher au-dessus de ton bureau: la simplicité d’un système est le meilleur prédicteur de sa fréquence d’utilisation. Ne cherche jamais à optimiser un système que tu n’utilises pas.
We need to create the conservatives of tomorrow. Qu’allons-nous créer de si mémorable que les générations futures se battront durement pour conserver? Ici se trouve, je crois, une troisième voie, entre un progressisme qui ne sait que déconstruire, et un conservatisme qui rabougrit, engoncé dans ses habits qui sentent le placard. Les deux ne créent pas. Aucun n’est moteur pour la civilisation. Bien sûr, un certain libéralisme est moteur pour la civilisation occidentale depuis des décennies. Il “crée de la valeur”, disent-ils. Mais cette valeur, procurera-t-elle le même sentiment de fierté et d’appartenance que Notre-Dame, la Révolution, ou, que sais-je, les terrasses de cafés parisiens ? Voudront-ils se battre pour conserver ce que nous avons créé ?
Adresse toi aux gens du futur. Sans oublier qu’eux aussi disparaîtront.